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Témoignage : Laetitia, bénévole au Foyer Lataste

17 Mar
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Après cinq semaines de bénévolat, retour sur l’expérience de Laetitia au Foyer Lataste

Peux-tu nous expliquer ce qui t’a amené à devenir bénévole pour AEC-Foyer Lataste ?

Dans le cadre de mon travail et en tant que professeur de gymnastique, j’aime particulièrement aider les autres et transmettre mes compétences. J’avais donc cette volonté de me sentir utile et j’ai voulu me lancer dans le bénévolat. C’est quelque chose que j’ai toujours souhaité faire et j’avais désormais le temps puisque j’ai pris une année sabbatique, depuis six mois, pour voyager et découvrir le monde.

J’ai donc décidé de consacrer au moins un mois pour une association, dans une perspective d’enrichissement mutuel. Le Cambodge m’a particulièrement attiré car une amie cambodgienne m’a sensibilisé à l’histoire du pays à travers celle de sa famille. Le pays ayant accumulé du retard, j’ai souhaité contribué à son développement. Je ne voulais pas être dans une grande ville mais dans un endroit avec un véritable besoin de bénévoles.

Comment cela s’est-il passé pour devenir bénévole au Foyer ?

Je n’avais pas beaucoup de connaissances du bénévolat, j’ai donc été surprise de découvrir des propositions de bénévolat payant. Après m’être renseigné j’ai découvert les pratiques de volontourisme. Afin de les éviter, on m’a conseillé de me diriger vers de petites structures. C’est de cette manière que j’en suis arrivée à contacter AEC-Foyer Lataste et à leur expliquer mes motivations. Les échanges par mail avec le siège de l’association ont été très constructifs et m’ont permis de développer un projet dans lequel j’avais toute confiance.

En quoi consistait ta mission au Foyer ?

Ma mission s’inscrit dans un projet global de protection de l’environnement. Il y a un réel besoin d’impulsions régulières afin de faire rentrer ces questions dans les habitudes quotidiennes. En particulier, j’ai travaillé sur la réduction des déchets plastiques dans le centre. J’ai donc lancé un crowdfunding pour financer la distribution de gourdes à tous les enfants du Foyer. J’ai également instauré le tri des déchets au Foyer en cherchant à faire comprendre pourquoi et comment recycler. Nous avons ainsi mis en œuvre une sensibilisation, suivie d’une session de ramassage et de tri des déchets.

De manière plus générale, je me suis occupée de l’amélioration de l’environnement du centre à travers des ateliers créatifs visant à décorer le Foyer, notamment avec des pots de fleurs et des jardinières peints. J’ai aussi ramené du matériel pour faire découvrir la gymnastique rythmique et la danse aux enfants et aux jeunes. J’ai pu utiliser différentes approches en faisant travailler l’imaginaire des plus petits et en proposant des exercices plus techniques aux plus grands.

Peux-tu nous parler de ton quotidien au Foyer ?

J’ai d’abord eu une semaine d’adaptation durant laquelle j’ai analysé le fonctionnement de l’association et réfléchi aux ateliers possibles. J’ai ensuite partagé mon temps entre les différentes missions en m’organisant par moi-même. Au début, la mise en place du crowdfunding puis sa diffusion et les relances ont pris pas mal de temps, par la suite j’ai pu passer plus de temps dans le Foyer et auprès des enfants.

De quoi es-tu le plus fière après cinq semaines ?

C’est une question difficile. Je retiens notamment deux moments. Tout d’abord la dernière soirée lors de laquelle nous avons organisé un spectacle de gym avec les enfants et une chorégraphie avec les jeunes du Foyer. Il s’agissait de l’aboutissement des ateliers sport que j’ai mené.

Le deuxième moment est la journée de sensibilisation à l’environnement. J’ai vraiment eu le sentiment d’une cohésion avec les enfants et le staff. Je ne me sentais plus comme une étrangère mais comme faisant partie d’une grande famille. Cela m’a montré que l’on est capable de communiquer et d’échanger sans parler la même langue. J’ai aussi sentie une reconnaissance envers mon travail. Je pense que pour mener à bien ce type d’actions, il est nécessaire d’instaurer une relation de confiance afin d’être prise au sérieux et de mobiliser tout le monde. Cela se fait au fur et à mesure.

Il y a-t-il quelque chose de plus que tu aurais souhaité faire ?

Je suis un peu déçue de ne pas avoir atteint la somme nécessaire pour la distribution des gourdes avec le crowdfunding. Mais le financement participatif est toujours en ligne et j’espère que l’objectif sera bientôt atteint. Pour soutenir le projet cliquer ici.

Que retiendras-tu de cette expérience ?

Beaucoup de choses. Je retiens surtout le sourire et la joie des enfants. Les choses les plus simples peuvent les rendre heureux. Cela me fait remettre en question des aspects de ma vie en France, notamment sur la manière dont on cherche à être heureux. Si je devais résumer, je dirais : le bonheur dans la simplicité.

Pour terminer, souhaites-tu ajouter quelque chose ?

J’ai trouvé le fonctionnement du Foyer très intéressant, en particulier la manière de partager entre l’équipe française de terrain et l’équipe khmère. C’est un environnement qui permet d’apprendre des autres, qui encourage le respect mutuel et l’ouverture d’esprit. J’ai été très bien accueillie, je pense que c’est la manière d’être des Cambodgiens. Il s’agit du pays où je me suis sentie le mieux accueillie.

Pour finir, j’espère qu’ils garderont en mémoire tout ce qu’ils ont appris. J’espère aussi que d’autres personnes viendront apporter leurs compétences et continuer ces projets. Le Foyer va beaucoup me manquer.

Propos recueillis par Meïlie Tang – Service civique AEC-Foyer Lataste

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